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Nous avons écrit cet article afin de vous permettre d’en apprendre plus sur la hernie discale, les facteurs la favorisant et ceux pouvant la prévenir. Notre expérience clinique ainsi que différentes sources[1] nous permettent d’avancer que le succès dans le traitement de la condition et la prévention de la récidive est relié à votre niveau de connaissance sur la condition.Étant mieux informé, vous saurez éviter de faire certains gestes et vous pourrez modifier vos habitudes de vie et de travail pouvant vous blesser. Ces changements réduiront vos douleurs et amélioreront votre qualité de vie.

Dans ce premier article, nous décrirons la hernie discale ainsi que le fonctionnement des disques intervertébraux. Nous aborderons ensuite les symptômes et nous présenterons un exemple classique de progression de la condition.

Un deuxième article nous permettra de faire des liens entre ces connaissances et les causes de la hernie discale.

Nous pourrons ensuite vous présenter les solutions qu’offre la kinésithérapie et l’ostéopathie pour le traitement de la hernie discale. La kinésithérapie se spécialise également dans le retour à l’autonomie par la prévention et la démonstration d’exercices spécifiques à l’entretien de votre santé. Le traitement et la prévention sont une combinaison gagnante pour une meilleure santé sur le long terme.

Les informations partagées dans ces articles proviennent de différentes sources, de la formation reçue en kinésithérapie ainsi que de nos nombreuses années de pratique auprès d’une clientèle souffrant de cette condition.

Description de la condition

Une hernie discale est une condition chronique affectant la colonne vertébrale. Entre chaque vertèbre est situé un disque cartilagineux appelé disque intervertébral [2]. Ce disque est rond et contient en son centre un noyau gélatineux. Un des rôles du disque est de garder le noyau en place.

Un disque usé peut laisser son noyeau se déplacer, se déformer et créer un bombement qui peut comprimer les structures avoisinantes, on parle alors de hernie discale. Nos disques intervertébraux (hé oui, ceux de l’auteur également) s’usent avec le vieillissement. Des études ont démontrés que tous les disques intervertébraux des personnes de plus de 30 ans présentent des signes de dégénérescence. (Ombregt, 2013 p. 669). D’autres facteurs influents sur la santé de nos disques intervertébraux, ces facteurs seront abordés plus loin.

Si vous ne deviez retenir qu’une chose, c’est qu’un disque intervertébral usé ou abîmé ne peut pas se réparer. Il n’y a pas de retour en arrière avec cette condition. Une fois que la porte est ouverte dans le disque intervertébral, elle le restera toujours. Le noyau aura toujours une voie de sortie de son emplacement[2]. Malgré cet état de fait, des solutions existent. Il est possible de limiter l’usure de la colonne vertébrale. Il est également possible de limiter la progression de la hernie et de la stabiliser. Notre troisième article sur le traitement en kinésithérapie porte spécialement sur ces points.

La santé du disque intervertébral et du noyau

Le disque intervertébral se nourrit des échanges par diffusion avec les vaisseaux sanguins avoisinant le disque. Ces échanges vont être favorisés par la position couchée qui diminue la pression sur le disque. Elles le sont aussi par le mouvement (marche, sport léger) qui produit des variations de pression dans l’environnement du disque qui agissent comme une pompe sur les fluides présents. (Ombregt, 2013 p. 669).

Si votre disque intervertébral est mal nourri sur une longue période, il va s’user prématurément. Un autre facteur agissant sur la nutrition du disque est la posture adoptée. Une posture créant une charge importante sur le disque intervertébral pousse les fluides à l’extérieur du disque et élimine les échanges métaboliques lui permettant de se nourrir. Si vous êtes assis sur de longue périodes, vous éliminez ces échanges métaboliques. (Ombregt, 2013 p. 670)

Pression discale(A system of ortopedic medecine p. 649)

Quels sont les symptômes de la hernie discale?

Les symptômes vont varier d’une personne à l’autre. Ils dépendent beaucoup de l’endroit vers lequel pousse la hernie. Si la hernie sort d’un côté où il y a peu de structure anatomique, elle sera probablement silencieuse : elle ne causera pas de problème [2]. Si elle se présente vers une structure anatomique tel un nerf ou la moelle épinière, vous pourriez ressentir des symptômes de compression nerveuse comme des engourdissements ou des douleurs le long d’un trajet nerveux : la névralgie. La plupart des douleurs locales proviennent de l’irritation des structures comprimées par la pression de la déformation discale. (Ombregt, 2013 p. 674).

hernie discale

Voici un exemple de progression classique des symptômes pour une hernie discale postérieure. Nous appellerons la personne dans l’exmple Josée. Nous donnons ces indications à type d’exemple uniquement, elles ne devraient pas servir à l’autodiagnostic. Nous invitons toute personne ayant un doute quant à sa santé vertébrale à consulter un médecin afin d’en avoir le cœur net.

  1. Lombalgie aiguë occasionnelle : Josée s’est fait ce matin une douleur intense et aiguë en attachant ses chaussures. Elle peut difficilement bouger et souffre beaucoup, elle sent que son bas du dos est bloqué. Ses douleurs vont durer quelques jours puis diminuerons, le bas du dos semblera redevenir en parfaite santé. Un petit doute restera dans l’esprit de Josée sur ce qui s’est passé et elle aura une certaine crainte de récidive, sans vraiment savoir ce qui pourrait recréer la douleur. Josée a un début de hernie discale. Sa hernie a créé un petit stress dans le bas de son dos et les muscles de la colonne vertébrale ont créé un spasme pour le protéger, pour l’empêcher de bouger et éviter de se blesser davantage. Josée pourrait avoir ce genre de spasme une ou deux fois par année.
  2. Lombalgies aiguës fréquentes : Les spasmes lombaires de Josée reviennent de plus en plus souvent. Sa hernie ayant progressé comprime plus intensément les structures profondes de la colonne vertébrale. Josée a parfois des engourdissements dans le pied. Elle a eu des douleurs intenses à l’arrière de la jambe après un voyage en avion de quelques heures. Ses vacances ont été beaucoup moins intéressantes. Elle remarque que lors de mauvaises journées, être assise ou debout longtemps devient très difficile. Sa hernie a progressé un peu plus et comprime maintenant son nerf sciatique.
  3. Hernie discale installée: À ce stade, Josée est très inconfortable : la hernie discale est bien présente et crée une bonne compression sur son nerf sciatique. Les douleurs sont aiguës et presque permanentes. Tout l’arrière de sa jambe et son pied sont en douleurs importantes. Sa musculature de la jambe fonctionne moins bien, elle a de la difficulté à se déplacer et elle n’est plus capable de travailler assise.

Cette progression est un exemple parmi tant d’autres sur l’évolution de la hernie discale. Certaines personnes, suite à l’apparition des premiers symptômes, font quelques modifications à leurs habitudes de vie et ne voient pas leur condition se détériorer. Si vous en êtes à la première étape, ne tardez pas à consulter un professionnel de la santé afin de voir ce qui peut être fait afin de limiter la progression. Si vous en êtes à l’étape trois et que vous en avez déjà parlé à un médecin, contactez-nous afin de voir comment nous pouvons vous aider.

Conclusion

Nous avons vu dans cet article une partie de l’anatomie lombaire et différents processus métaboliques entourant la santé des disques intervertébraux. Notre article suivant fait des liens entre ces faits, les habitudes de vie et la biomécanique humaine.

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Références

[1]Ludwig Ombregt, MD.  »A system of orthopaedic medicine » 3ième edition. Elsevier, 2013

[2]Marc Mongeau, Claude Thériault  »notes de cours de masso-kinésithérapie » Institut Kiné-Concept, Montréal Révision 2008

[3]Yves Xhardez et ses collaborateurs  »Vade-Mecum de kinésithérapie et de rééducation fonctionnelle » Maloine, 2010